17 June 2013

Ce que vous avez est assez

useBeaucoup de communauté comme les  Malgaches ont l’habitude de penser que les changements positifs ne se produiront que lorsque vous possédez l’essentiel. L’essentiel n’est autre que les ressources concrètes d’après eux.

Madagascar, économiquement pauvre! Être au 132ème rang  parmi les pays 193 en termes de PIB par habitant est une évidence.

A l’Institut International Coady, j’ai appris que n’importe quelle société a déjà une force à l’intérieur d’elle-même; peu importe si elle est économiquement pauvre. L’histoire de la survie de la société de Bougainville en Papouasie Nouvelle Guinée est une preuve. Cette société a été confrontée à des blocages de 1990 à 1998. Elle était totalement séparée de toute relation avec les autres en dehors de l’île. Cette communauté n’avait pas d’autre choix que de s’appuyer sur ses ressources naturelles; mais cette situation  a poussé la créativité de ses habitants et elle a survécue l’isolement. Ce cas serait une source d’inspiration, un modèle à toutes les sociétés qui se croient être pauvres, qui pensent être trop enclavées.

A Madagascar, j’ai travaillé dans une ville isolée, Mananara Nord. Cette ville est à seulement 387,12km  d’Antananarivo la capitale de Madagascar, mais il faudrait  deux jours pour y aller en 4×4 et ne pensez même pas à voyager pendant la saison des pluies. Ce sera toute une semaine!

Les effets du changement climatique s’apaisent sur la population locale. D’une part, l’élévation du niveau de la mer augmente la salinité de la rivière et a réduit les produits de la pêche. D’autre part, les mangroves censées  être un endroit pour la fécondation des poissons ont été utilisées comme bois de chauffage, une adaptation à la déforestation. Toutefois, je crois que cette société dispose de sa propre force, elle peut être aussi créative. Les habitants n’ont pas besoin  de chercher quelques choses de nouvelles, qui viennent de l’extérieur; ils n’ont pas besoin de dépendre des autres.

Cette autonomie va également développer leur sentiment d’appartenance. Aidons-les à trouver cette force intérieure. Ne nous forçons pas à apporter toujours des aides concrètes de l’extérieur.  Nous allons nous asseoir à l’arrière de l’autobus et nous allons les laisser conduire et quand ils ont besoin d’orientation, nous serons là. A partir de maintenant, il doit y avoir une transformation par les habitants eux-mêmes.

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