Notre voix est-elle entendue?

Article : Notre voix est-elle entendue?
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31 May 2013

Notre voix est-elle entendue?

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Où les organisations de la société civile (OSC) doivent-elles se concentrer? Devrions-nous participer seulement au niveau local ou serait-il préférable de se concentrer davantage sur le niveau mondial? Cette question lève toujours un débat très controversé.

Entendons-nous bien que les luttes commencent au niveau de la petite communauté. Les personnes vivant dans la communauté sont les premières qui  font faces aux problèmes. D’autre part, les décisions prises au plus haut niveau tel que les conférences des Organisations des Nations Unies  (ONU) peuvent les affecter, de façon que les chefs des pays mettent en accord sur un ensemble de priorités universelles que les  plans d’action nationale tentent d’adresser et où la majorité des financements nationaux et mondiaux seront orientés.

Depuis les dernières décennies, les OSC réclamaient leurs espaces pour s’exprimer au plus haut niveau.

Des efforts ont été faits dans les deux parties. Du côté de l’ONU, à titre d’exemple, à l’issue du premier Sommet de la Terre en 1992, neuf grands groupes constitués de peuples autochtones, d’agriculteurs, de travailleurs et de syndicats, d’autorités locales, d’entreprises et de l’industrie, de communautés des sciences et de la technologie , de femmes, d’ enfants et de jeunes et d’ONG ont été reconnus à soumettre leurs intérêts respectifs.

De l’autre coté, les parties prenantes tentent de s’organiser entre-elles. Une des clés du succès en terme d’organisation est d’être inclusif, ce qui s’avère être assez difficile. L’inclusion signifie la participation de l’ensemble des acteurs concernés sur les sujets,  qu’ils soient en faveur ou pas du thème ils devront être représentés. L’inclusion prend en compte également la voix de ceux qui sont directement touchés par le sujet en question. Toute fois, la plupart du temps, ces derniers sont les plus démunis ;  ils n’ont même pas les ressources financières ni la capacité requise pour assister à cette rencontre de haut niveau.

Dans tous les cas, les OSC restent au stade de playdoyeurs, d’influenceurs, de conseillers, mais la décision finale revient aux décideurs lors de la conférence des Nations Unies qui est, dans ce stade, malheureusement, dans un espace clos. Comme John Gaventa, directeur de l’Institut international Coady, a enseigné sur le “Pouvoir” à ses étudiants : « Gagner  un espace ne signifie pas que vous êtes entendus ». Lors de ces participations, il n’existe aucune garantie que la voix des OSC sera entendue. La puissance visible des décideurs reste encore évidente. Nous, entant que membre des OSC avons déjà fait des grands pas pour être là où nous sommes maintenant, mais encore beaucoup d’effort sera exigée afin qu’ils entendent notre voix. Un grand effort est nécessaire afin de permettre aux gens de la base de s’exprimer en réunion de haut niveau. Un plaidoyer stratégique est profondément promu pour assurer la pleine participation des OSC à la prise de décision finale.

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