3 January 2013

Écrivons notre futur

Rio +20 Reunião Sociedade Civil com Ban-ki-Moon ONU par Cintia Barenho, via Flickr CC
Rio +20 Reunião Sociedade Civil com Ban-ki-Moon ONU par Cintia Barenho, via Flickr CC

“Rio+20 sera l’une des plus importantes réunions internationales sur le développement durable de notre époque”, disait Ban Ki-Moon, le Secrétaire Général de l’ONU, avant le Sommet de la Terre connu sous le nom de Rio+20.

Rio+20, c’est le nom donné à la conférence des Nations Unies qui a réunit gouvernements, institutions internationales et groupes majeurs (secteur privé, ONG) du monde entier pour se mettre d’accord autour de  mesures capables de réduire la pauvreté, et en même temps de promouvoir une énergie propre et l’utilisation plus durable des ressources de notre planète.

Cette conférence était la dernière étape d’un long processus de négociation internationale sur le développement durable. Le document final officiel de Rio+20, portant le titre de L’avenir que nous voulons, est le fruit du travail des représentant de chaque États membre de l’ONU. Ce texte a été négocié durant les 9 mois précédant le sommet, et a été finalisé juste avant la conférence. Malgré les avancées par rapport aux précédents engagements, ce document a suscité de nombreuses controverses.

Un texte pas assez ambitieux, des absences remarquées

L’une des critiques les  plus marquantes est qu’il n’y avait pas de traités signés, pas de nouvelles agences créées, pas de nouveaux fonds octroyés : le texte a donc était jugé comme pas assez ambitieux, sans véritable volonté de s’engager pour le développement durable de la part des négociateurs.

D’autre part, il y a ceux qui ne trouvaient pas l’intérêt de promouvoir de nouveaux traités, ou de mettre en place un nouvel agenda pour la communauté internationale. Quelques efforts ont été réalisé pour l’atteinte des précédents engagements, et il reste encore des centaines d’objectifs non atteints sur lesquels les Etats membres devront se focaliser dans les années à venir.

Les tops leaders de certains grands pays – la Grande Bretagne, les États-Unis, l’Allemagne – n’étaient même pas présents. Cette situation a été prise comme une sous-estimation de cette rencontre. Cette absence a été d’autant plus remarqué que de nombreux pays avaient fait l’effort de se déplacer :  les premiers Ministres et les Présidents de la Chine, de l’Inde, de l’Afrique du Sud, de l’Indonésie étaient ainsi venus à Rio, de même que les milliers de gouverneurs, les maires, les délégués officiels, les entrepreneurs, les  businessmen, les experts, les militants et les activistes. En tout, il y avait eu près 90 pays représentés, soit environ 50.000 personnes venues spécialement pour cet événement.

Nombreuses manifestations de déceptions

Pour les féministes, ce rapport final de Rio +20 reste faible et léger en terme de développement durable sur le plan social. En effet, certains négociateurs avaient sous estimé la relation entre les droits sexuels  et le développement durable. Un oubli à l’origine d’une manifestation massive lors du dernier jour de la conférence.

De leur coté, les jeunes ont également manifesté leur déception : quelques centaines ont enlevé leur badges dans l’enceinte de la salle de conférence pour faire preuve de leur mécontentement.

Youth Blast - Conferência de Jovens para Rio+20 par Fora do Eixo, via Flickr CC
Youth Blast – Conferência de Jovens para Rio+20 par Fora do Eixo, via Flickr CC

À part les manifestations sur place, les sociétés civiles ont continué leur lutte en ligne. Après le sommet, des pétitions ont été partagé via les réseaux sociaux, avec des appels à l’unité pour avoir  plus de poids dans les prochaines conférences internationales.

Personne ne saura encore quels seront les fruits de ces engagements. Il reste encore plus de 10 ans pour juger de leur efficacité. Évidemment, notre planète ne peut pas attendre le sommet pour la Terre, qui aura lieu dans 10 ans. Nous ne pouvons pas nous attacher à une simple politique internationale pour résoudre nos problèmes, de gérer nos ressources communes – l’océan, l’atmosphère, les forêts, les sources et la biodiversité – pour créer un futur de compromis qui mettra en jeu la vie de 7 milliards de population du monde. Notre planète nous impose de réagir maintenant.

Quelque soit le contenu de ce document, rien ne nous empêche de promouvoir nous même les activités que nous pensons être nécessaires pour notre bien. Certes, les financements majeurs seront octroyés aux projets et programmes qui se rapportent aux engagements des communautés internationales. Nous sommes également responsables de l’avenir. Il nous faut encore plus de lobbying, plus d’idées convaincantes pour que nos propositions seront prises en compte la prochaine fois. C’est à nous d’écrire notre futur !

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