Pour briser définitivement le lien entre féminité et pauvreté
a connaissance est une force et l’éducation est le meilleur moyen pour l’acquérir. L’éducation a été toujours une principale préoccupation lors des grandes discussions internationales. Un parmi les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) est d’assurer l’éducation primaire universelle d’ici 2015. Rappelons que les OMD sont des engagements des États membres de l’ONU afin de relever les défis de ce troisième millénaire et principalement d’éradiquer la pauvreté. La pauvreté qui dans beaucoup de pays est devenue « féminine » ; une pauvreté qui affecte plus de femmes que d’hommes. En effet, beaucoup de femmes sont encore marginalisées au profit des hommes dans de nombreuses sociétés. Et cela sur toutes les formes, en commençant par la préférence de la scolarisation des garçons que des filles au sein d’une même famille.
En tenant compte de cette situation, le précédent objectif est renforcé par ceux de l’Éducation Pour Tous – Objectifs du Cadre d’Action de Dakar issue du forum mondial sur l’Éducation en 2000, à titre d’exemple l’objectif n°5 qui consiste à « éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire d’ici 2005 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite». Un objectif bien formulé mais assez flou, pas explicite ou n’adresse qu’en partie les problèmes.
Mais qu’est ce qu’on entend par « éducation de base »? Implicitement à partir de cet objectif, l’ « éducation de base » n’est pas seulement l’éducation dans l’enseignement primaire. Les jeunes filles sont incapables de transformer son éducation primaire seule en travail rémunérateur. Savoir lire et écrire n’est pas suffisant pour décrocher un travail décent. Une fois que les jeunes filles terminent le cycle primaire, elles sont destinées à rester au foyer pour faire les tâches ménagères ou sont forcées indirectement d’aider leurs mères dans les champs. Et le cycle de la pauvreté de la gente féminine continue alors que l’«éducation de base » devrait être une arme pour l’autonomisation de ces jeunes filles.
Une autre réalité frappante est que l’abandon de l’école est encore fréquent chez les jeunes filles, surtout celles habitant dans les milieux ruraux. Beaucoup d’entre elles ne terminent même pas le cycle primaire à cause des échecs scolaires, des problèmes financiers ou du système patriarcal de la société.
D’une part, il est évident que beaucoup d’efforts ont été réalisé pour la réalisation de l’éducation primaire et gratuite de tous les enfants. Mais d’autre part, les actions ont été figées dans ce sens qu’on a presque oublié le but principal de ces objectifs qui est de sortir du cercle vicieux de la pauvreté et de l’élimination des inégalités des sexes.
Pourquoi ne pas offrir des solutions alternatives à ces marginalisées ? Comme des allocutions de bourses d’études pour que les problèmes financiers ne serait plus un obstacle pour poursuivre l’éducation, des éducations non-formelles de rattrapage pour celles qui veulent revenir à l’écoles après
des années d’abandon scolaire, des formations professionnelles à la fin du premier cycle pour qu’elles aient déjà de quoi exploiter si jamais elles ne pourront pas continuer jusqu’au lycée, des plannings scolaires à horaires flexibles pour celles qui ne peuvent pas passer des tâches ménagères.
Ces opportunités alternatives vont renforcer les capacités de ces filles afin de préparer la vie de « femme » au-delà des rôles traditionnelles d’une simple ménagère, de mère, et d’épouse. Sans oublier que ces act
ions génèrent des avantages économiques et sociaux, non seulement pour ces jeunes filles, sa famille et sa communauté mais également pour la nation toute entière.
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