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L’Afrique  un continent qui véhicule l’image de la ruralité, de la pauvreté et pire, de la misère, alors que du point de vue ressources naturelles l’Afrique n’est pas si pauvre que ça.

Elle regorge des trésors laissés par la nature. Récemment, la découverte de ressources souterraines en Afrique attire les investisseurs du monde entier. Afrique est devenue la première destination des grandes compagnies extractrices de pétrole et de minéraux. Un moyen pour éliminer la pauvreté? Espérons, car jusqu’à maintenant, c’est l’écart entre les pauvres et les riches qui s’est agrandi.

Elle est dotée d’une beauté inouïe en termes de diversité biologique. On peut trouver en Afrique du désert jusqu’aux forêts tropicaux. Le parcours idyllique du  désert du Sahara, le safari spectaculaire dans la jungle du Kenya, l’exploration sous marine dans les récifs coralliens des îles de l’Océan Indien, bref des aventures incomparables! qui n’a pas rêvé de vivre cela un jour? Sans parler de l’endémicité de ses faunes et flores.

Un jour, quelqu’un m’a demandé : « c’est quoi la richesse du peuple africain? » « Je ne fais pas référence aux ressources naturelles » précisa-t-elle. J’ai longtemps réfléchi à la question…

Oui l’Afrique est riche en élite. Elle est fière de ces ressortissants qui sont parmi les meilleurs dans les compétitions sportives internationales. Elle n’a pas mal de personnalités qui ont apporté un grand changement dans ce monde à savoir Nelson Mandela reconnu pour la réussite de sa lutte contre l’apartheid, Wangari Maathai une femme militante et Barack Obama d’origine Kenyan a su gardé noire la Maison Blanche.

Mais qu’est ce qui fait l’exclusivité de notre peuple africain?

J’ai voyagé dans différents continents mais j’ai remarqué que seul en Afrique on utilise les mots de familiarité tels que « ma sœur » « mon frère » « my sister » « my brother » pour s’adresser à quelqu’un même s’il n’y a pas de lien familial. Si vous voyagez en Afrique et que quelqu’un vous adresse de cette façon, ne vous étonnez pas, c’est un signe de bienvenue.

Mais est-ce le fait d’être aussi proche qui nous met communément pauvre? Peu importe!

Aujourd’hui j’ai trouvé la réponse à cette question, ma famille Afrique, elle a le cœur sur la main, elle  est riche en «amour fraternel», qui donne une valeur inestimable à notre société. Une affection tant convoitée dans ce monde de chacun pour soi. Et je suis fière d’appartenir à cette grande famille.

Il y a un vieux dicton qui dit « To know somebody’s life walk in his/her shoes  » ; c’est-à-dire pour connaître la vie d’une personne il faut marcher dans ses chaussures. C’est dans ce sens que le projet  « Walk a mile in her shoes » -marcher plus d’un kilomètre dans ses chaussures en français- est né.  L’idée est de faire porter aux hommes une paire de chaussures à hauts talons durant une marche pour marquer la solidarité avec les femmes. Un acte de courage fondé sur la compréhension de ce que les femmes endurent et de prendre leur place. Ce concept  a été crée en 2001 par Frank Braid  et est devenu un mouvement mondial. Il  a réunit des milliers d’hommes  lors de l’occasion de la journée internationale pour combattre les violences à l’égard des femmes le 27 Septembre 2012 à Toronto, Canada et a fait la fierté de l’organisateur  le White Ribbon Campaign.

Pour cette  année 2013, le  thème choisi par l’Organisation des Nations Unies pour la commémoration de la journée internationale des femmes est: « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».Cette phrase signifie plus qu’une simple sensibilisation, elle exprime une urgence de passer à l’action. Offrir les mêmes opportunités aux femmes comme aux hommes est une des actions les plus efficaces pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes. Prenons l’exemple du programme « Opportunidades » au Mexique. Ce programme a un volet qui offre des renforcements de capacités basiques  aux femmes. Selon les bénéficiaires d’une région, le taux des violences à l’égard des femmes a nettement réduit grâce à ce programme. Les femmes ont pu connaitre leur droit, elles ont plus de compétences et par conséquent ont plus confiance en elles et osent s’exprimer. Cela confirme ce que l’Ambassadrice de bonne volonté d’ONU Femmes, Nicole Kidman a dit : « j’ai constaté qu’il n’y a pas de limite à ce que peuvent faire les femmes quand on leur en donne l’opportunité ».  En effet, elle a témoigné le développement personnel des femmes vulnérables grâce à un projet d’aide en Jordanie.

La capacité d’une femme ne se limite pas au sein du foyer. Fini  l’image de la femme objet de décor pour le foyer. Oui, les femmes peuvent démontrer leurs capacités dans tous les domaines, mêmes ceux qui sont pris comme réservés  aux hommes d’après le stéréotype de cette société patriarcale. De nombreuses femmes, actuellement, détiennent des postes politiques à la tête de leur pays, à titre d’exemple Angela Merkel une chancelière allemande, Aung San Suu Kyi  un leader d’une partie politique au Birmanie et Dilma Rousseff la Présidente de la République Fédérative du Brésil. Le monde international salut même le succès de ces femmes.

 Nombreuses sont les activités de célébration pour cette journée internationale de la femme. Que le thème de cette année ne se limite pas à cette journée de commémoration! Que les actions visant à lutter contre toutes formes de violences à l’égard des femmes soient parmi les priorités de toutes les parties prenantes!

Il y a toujours un débat sur la question qui sont les jeunes ? D’après la définition de l’ONU jeunes incluent toutes personnes de 15 à 24 ans. Selon la charte africaine, cette classe d’âge inclue les  jusqu’à 35 ans. En Afrique, 800 millions de  la population sont classés jeunes, avec  une  projection  jusqu’à 65%  de la population d’ici 2015. Pourtant cette proportion énorme est, dans la plupart du temps,  considérée  comme une  charge de la société. Les jeunes semblent être des bénéficiaires  passifs mais non pas des acteurs potentiels pour le développement.

Une force destructive

Les jeunes sont vus parfois comme une force destructive. Dans les mouvements de masse ils sont parfois les initiateurs, les briseurs de lois.  Et même leurs styles de vie sont  parfois sujets de critique puisqu’ils sont différents de ceux de leurs parents.  Est–ce pour cela que Hesiod a cité: “Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible.” Notons que c’est dans le VIII siècle avant Jésus Christ qu’il a annoncé cette citation; ce phénomène se répète-il de génération en génération?

Une force constructive

Admettons que les jeunes soient dotés d’un talent particulier en créativité et innovation. Ils sont également riches en diverses  ressources comme le temps et  l’énergie. Si ces potentialités sont mal exploitées ou pire tournées vers la violence, la guerre, le terrorisme, les drogues et l’alcool l’instabilité politique, économique et social seront inévitables.  Le fait que les jeunes n’utilisent pas ces atouts est dû surement à  leur ignorance ou à l’inexistence d’opportunités. Ignorance car beaucoup d’entre eux ne sont pas encore consciente de leur capacité. Inexistence d’opportunités afin qu’ils puissent mettre en œuvre leurs talents.

Un environnement de défis

Particulièrement pour les jeunes africains, les défis  sont encore nombreux. Beaucoup de jeunes africains sont encore analphabètes, d’autres n’ayant pas reçus un certain niveau d’éducation et dans la plupart du temps ils sont victimes de chômage. En Afrique, les jeunes sont faiblement représentés dans les institutions politiques, économiques et sociales et leur voix reste peu reflétée au niveau des structures de prises de décision.  C’est assez fréquent même de voir des jeunes exploités pour des fins politiques.

Négligés, ignorés, abusés, exploités et le plus souvent sous estimés, les jeunes essaient de lutter pour trouver leur voie dans ce monde qui semble ne pas les comprendre.

Une offre d’opportunités

D’après des expériences les jeunes sont productives quand on leur offre des opportunités. Il y a un grand avantage  pour la société si les jeunes peuvent participer entièrement à travers divers aspect de la vie tel que dans la gouvernance, la culture, l’environnement et le commerce pour promouvoir le développement durable. Actuellement,  de nombreuses organisations accordent de l’importance à la force de la jeunesse en les soutenant à trouver leur identité et leur autonomie.

D’une part,  les jeunes ont besoins d’accompagnement en termes de politique appropriée, d’éducation, d’information et de ressource financière. D’autre part les jeunes doivent faire preuve de bonne volonté, de courage :  « Chaque génération doit sortir de l’obscurité relative, découvrir sa mission pour l’accomplir. La jeunesse Africaine doit réagir et avoir leur destin en mains », dixit Franz Fanon.

Une époque de reconnaissance

Désormais, nous entrons actuellement dans une ère de reconnaissance des forces des jeunes. Dès 1992, lors de la négociation internationale pour le développement durable, il est reconnu dans l’Agenda 21 que l’engagement des jeunes est essentiel pour l’implémentation du développement durable.

Lors du rencontre du Secrétaire Général de l’ONU avec les jeunes lors d’une session à la conférence de Rio+20, il a reconnu que le monde a tellement sous estimé le rôle des jeunes. C’est une des principales causes du non atteint des OMD.

Partout,  des efforts sont remarqués afin d’inclure les jeunes dans les différents processus de prises de décisions sur des programmes et projets qui peuvent affecter la vie de leur pays, de leur société et de leur propre vie.

Le premier jeune observateur est intégré dans le siège des Nations Unies l’année dernière. Les jeunes sont fréquemment consultés dans l’établissement de différentes stratégies pour le développement à savoir la conférence Internationale des jeunes  pour  la révision de la CIPD, la conférence  Pan Africaine des jeunes sur le développement durable et beaucoup encore reste à venir.